The Super Mystère Collection
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Désolé, mais il a fallu tirer sur une photo de petites dimensions pour avoir le Phalène plein écran. Robuste, il était facile à piloter, tel une grosse voiture, quand on s'était habitué à la cinématique un peu particulière de son manche... A ce sujet je me souviens de cette réflection stupéfaite d'une dame très bien mise: -mon mari m'a toujours dit qu'un avion se conduisait avec un manche à balai, or je vois ici que c'est avec une manivelle!!! Explication: pendu par le plafond le manche donnait cette impression car la poignée unique dirigée vers le bas à l'extrémité d'un court bras horizontal, pouvait ainsi, grâce à un crantage et à une virole de serrage, être positionnée à droite ou à gauche. Comme il y avait deux palonniers on peut dire que cet appareil était double commandes, le moniteur corrigeant une manoeuvre en prenant à la main le corps principal du manche pour l'actionner
Ce Caudron Type C. 282-9 Phalène portait le numéro constructeur 6813.21.
Il me donne l'occasion de citer quelques uns des types d'avions qui volèrent sur la plate-forme de Chaux à partir de la création de l'AéC de Belfort au début de 1933 et jusqu'à la guerre: Potez 36 et 43, Caudron 109 et 232 ainsi que Morane 35 au club pour l'école et la promenade, Phalène d'Albert Japy (mon premier pilote qui m'emmena sur Bücker Bestmann), un beau et fin biplace Klemm à aile basse dont on pouvait rapprocher le Mauboussin 128 français pour Francis Kohler qui eût aussi un Pou-du-Ciel sur lequel il se tua, Farman 234 de Girardot qui utilisa également pour venir au terrain, après la 2ème guerre, deux superbes des Talbot de course de Louis Rosier, Farman 200 F-AJPK de Robert Rhein qui l'avait acheté à la firme à Toussus-le-Noble et sur lequel il fut formé par Lucien Bossoutrot, je crois me souvenir, à moins que ça ne soit par Lafannechère. Pour "Larinette" on peut suivre sa progression dans l'hebdo "Les Ailes" qui relatait dans ses colonnes, avec tous les noms, l'activité des écoles de pilotage parisiennes. Il y avait également à Belfort-Chaux les avions du Cercle Militaire, dirigé par le capitaine Dumont, essentiellement des biplans lourds et sous-motorisés Hanriot HD-14.